Sambhota Ecole Primaire – Orphelinat & Sambhota Ecole Secondaire
No 25 – Septembre 2014
A tous nos parrains et donateurs, un grand merci de la part des enfants de Dzogchen!
L’école primaire…
se termine pour les plus grands élèves, ceux et celles de la première génération qui y étudient depuis une dizaine d’années, qui ont passé avec succès leurs examens de fin d’étude primaire et se dirigent maintenant vers une structure secondaire.
Deux garçons se spécialiseront dans l’étude de la langue chinoise, tandis que six filles se sont inscrites dans l’école de médecine tibétaine nouvellement créée à Dzogchen et qui dépend de l’hôpital, tout récent lui aussi. Quatre années d’études leur permettront, soit de travailler comme infirmières à l’hôpital, soit de s’inscrire dans une faculté pour devenir médecin. Il va sans dire que tous ces jeunes sont heureux d’être sur la bonne voie pour réaliser leur rêve…
Les bancs de l’école primaire ont donc pu accueillir 15 nouveaux élèves, pour qui la vie scolaire a débuté par l’achat de vêtements d’hiver, doudounes épaisses et chaussures solides pour être parés contre les hivers rudes de Dzogchen (photo en couverture). Deux autres tenues complèteront leur garde-robe, pour l’été et pour le printemps/automne.
Nous voilà fin prêts à nous lancer dans la nouvelle année scolaire!
La médecine tibétaine, un bref aperçu
La médecine traditionnelle tibétaine, un des plus anciens systèmes médicaux à exister encore aujourd’hui, se base sur une approche holistique : elle prend en compte l’individu dans son ensemble, incluant tous les aspects physiques, mentaux et spirituels, l’environnement intérieur de la personne aussi bien que son environnement extérieur.
Inspirée de la médecine ayurvédique indienne et des médecines traditionnelles chinoise, perse et gréco-arabe, la médecine tibétaine est la synthèse parfaitement cohérente de tous ces savoirs, imprégnée profondément par la spiritualité bouddhiste.
Se basant sur la constatation que tout notre univers se compose de cinq éléments (l’eau, la terre, le feu, l’air et l’espace), la médecine tibétaine en déduit que les forces basiques de la nature sont dans une interaction incessante avec notre organisme, l’influencent et peuvent être utilisées pour le guérir.
Les trois ‘humeurs’ (bile, vent et phlegme) sont l’expression sous forme d’énergie de l’état de santé d’un individu et doivent être maintenus en équilibre pour que la personne soit en bonne santé. De nombreux facteurs mentaux ou physiques peuvent bouleverser cet équilibre : les causes premières d’une santé altérée sont les ‘poisons mentaux’, c’est-à-dire les émotions négatives, étroitement liés aux humeurs, mais il existe aussi toute une gamme de causes secondaires, comme une alimentation, un mode de vie ou un environnement inappropriés, le manque d’exercice etc.
Le diagnostic se base sur la prise du pouls, palpé simultanément sur les deux bras du patient par trois doigts de chaque main du médecin et qui donne des informations sur tous les organes vitaux du corps. A cela s’ajoutent l‘analyse des urines, l’examen des yeux et du corps dans son ensemble, ainsi que les différents aspects du mode de vie du patient. Il est possible que le médecin, appelé amchi, ait aussi recours à l’astrologie, établissant le thème astral de la personne souffrante et déterminant les jours favorables pour son traitement.
Pour rééquilibrer les humeurs, les amchis vont prescrire des changements dans le mode de vie, de l’exercice physique et des modifications du régime alimentaire. D’autres moyens thérapeutiques peuvent s’ajouter : l’acupuncture, la moxibustion, la pose de ventouses, le massage, et bien sûr la pharmacopée tibétaine, toujours naturelle, à base de plantes et de minéraux, parfois même de pierres précieuses, d’or ou d’argent.
Mais pour la médecine tibétaine, la guérison du corps passe surtout par la guérison psychique. Puisque les émotions qui causent la maladie sont engendrées par des modes de pensée et de comportement inadaptés, il est important que le patient ajuste son attitude face à la vie et développe d’avantage de compréhension par rapport à son propre monde intérieur et aux facteurs émotionnels dans lesquels sa maladie est enracinée.
à suivre…
Un merci spécial
aux enfants de l’école primaire de Weiler-la-Tour et à leur instituteur, M. Christian Schartz, qui nous ont offert la recette de leur Marché aux Livres qui a connu, cette année encore, un franc succès!
Une nouvelle vache pour l’école
Nous avons pu acheter une vache de yak qui rejoindra les deux vaches appartenant déjà à l’école de Dzogchen.
Les vaches de yak, appelées ‘dri’ en tibétain, produisent moins de lait que les vaches mais leur lait a une valeur nutritive élevée. Riche en carotène, il est de couleur jaunâtre avec un goût excellent, et par sa haute teneur en matière grasse, il est parfait pour le yaourt, le beurre et le fromage. Un enrichissement bienvenu du menu de l’école, qui contribuera à la santé des élèves d’une manière savoureuse et naturelle!